lundi 24 décembre 2012

Chronique : Green Day - "¡Tré!"

Après « ¡Uno! » et « ¡Dos! » et avant « ¡Quatro! » - le documentaire qui est censé retracer l'enregistrement de cette trilogie d'albums - voici « ¡Tré! », le dernier volet de l'ambitieux projet de Green Day. Cette série de trois disques se termine-t-elle en beauté ? Après un premier opus avec quelques morceaux bien troussés comme « Nuclear Family » ou encore « Let Yourself Go », un deuxième volet un peu plus faiblard mais néanmoins gorgé de titres intéressants (« Lazy Bones », « Straight Heart »), il est grand temps de son plonger dans « ¡Tré! » . Après le rythme un peu fou de « ¡Dos! », qui représente tous les aspects d'une soirée animée, on ressent un ton plus calme et posé pour « ¡Tré! ». Les titres s'enchaînent mais il faut quand même arriver au beau milieu du disque pour réussir à trouver un refrain qui rentre dans la tête.

L'ouverture sur « Brutal Love » est notamment un peu poussive : cette ballade plutôt longue ne convainc pas vraiment. Passé cet accueil mitigé, on est rassuré avec « Missing You », un titre pop punk efficace mais classique, à la basse bien présente. Arrive « 8th Avenue Serenade » et son refrain assez original. Mais on a encore un peu de mal à décoller au son de ce « ¡Tré! ». Billie Joe enfourche sa guitare acoustique pour un « Drama Queen » rappelant une fois encore les Beatles, décidément, après « F*** Time » de « ¡Dos! » ! On sent que le disque commence un peu à décoller et « X-Kid », morceau pop punk bien sympa, arrive à point nommé ! Sans nul doute, l'un des meilleurs titres du disque. Après l'efficace mais pas vraiment transcendant « Sex, Drugs & Violence » et un gentillet « A Little Boy Named Train », on ressent une nouvelle impression de déjà-vu sur « Amanda » . Une fois « Walk Away » passé, on arrive au deuxième gros morceau du disque : « Dirty Rotten Bastards », son gimmick d'entrée de jeu avec les « yeah » fait un peu penser à « Minority ». Punchy, fun, ludique, avec un solo de basse de malade, le titre nous réconcilie un peu avec « ¡Tré! », qui partait comme l'opus le plus faiblard de la trilogie. Le tout étiré sur plus de six minutes, on en redemande !

Survient « 99 Revolutions », toujours aussi efficace et qu'on avait notamment pu entendre à Rock en Seine en août dernier. Un bel hymne en concert assurément. Le disque se clôt avec « The Forgotten », présent sur la BO de « Twilight ». Si au départ, j'avais trouvé le titre plutôt sans saveur, je dois avouer que je me suis pris à l'apprécier désormais. Moins bon que « ¡Uno! » - classé dans le top 50 des albums 2012 du Rolling Stone - « ¡Tré! » reste un album honorable de Green Day. On peut se demander si le projet n'était pas trop gros avec quelque titres aux allures de remplissage et si finalement le meilleur n'aurait pas pu être regroupé sur un disque, mais les fans peuvent se délecter de trois disques sur lequel le groupe a voulu se faire plaisir tout simplement. On est impatient de voir quelle place va donner Green Day à cette trilogie sur sa tournée 2013, qui passera notamment par le Main Square Festival et le festival de Nîmes, en attendant peut-être d'autres dates. Car de notre côté, on aimerait bien voir un petit « Nuclear Family » en live, ce serait plutôt cool !

Tracklist

1. Brutal Love
2. Missing You
3. 8th Avenue Serenade
4. Drama Queen
5. X-Kid
6. Sex, Drugs & Violence
7. A Little Boy Named Train
8. Amanda
9. Walk Away
10. Dirty Rotten Bastards
11. 99 Revolutions
12. The Forgotten

La sélection de Rock'n'Live : 
« Missing You », « Drama Queen », « X-Kid », « Dirty Rotten Bastards » et « 99 Revolutions ».

Retrouvez ci-dessous le clip (enfin clip lol) de « X-Kid » :


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